Inspiré du Teaser Tuesdays de MizB, Lady K. de L'antre des Livres nous propose un rendez-vous hebdomadaire que je trouve bien sympa : L'extrait qui fait envie. Le principe est de poster une fois par semaine (ou plus, ou moins selon vos envies) un extrait de quelques lignes, tiré de votre lecture actuelle ou d'un livre que vous souhaitez faire découvrir. Pour plus d'informations, cliquez ici !
J'aime beaucoup ce rendez-vous découvert chez ma twitcops et partenaire loraah
L'extrait que j'ai choisi cette semaine provient d'une relecture du livre de John Shors " Sous un ciel de marbre " autre roman historique que j'ai dévoré :-)
" Faites venir Ustad Isa "
En persan, Ustad signifie << maître >> et je savais que cet homme serait une sorte de bâtisseur, un sculpteur ou un calligraphe peut être. Je m'attendais à voir entrer un homme tout ridé, mais quand les portes s'ouvrirent, celui qui s'avança dans la salle avait une tout autre allure. Son visage était étroit, mais ses traits plus fins que cruels, il avait les sourcils arqués et le regard audacieux. Sa silhouette musculeuse, d'une stature impressionnante, allait en s'affinant.
" Bienvenue Ustad Isa " dit père en se levant de son trône. Le jeune homme s'inclina : " C'est un honneur, Monseigneur."
" Je veux que vous construisez un mausolée pour ma femme " dit père. " Quand vous aurez fini, je voudrais que ce soit le plus beau monument du monde, parce qu'elle était certainement la plus belle des femmes ".
" Et à quoi ressemblerait-il ? " demanda Isa
" La plus grande partie d'Agra est rouge, mais je suis las du grès, c'est la couleur du sang. Non ce monument sera blanc, le blanc étincellant du marbre. Et il devra ressembler à une femme, il en aura la grâce, la splendeur..." répondit père.
" Avant de commencer, j'ai besoin d'un tableau de votre femme, au summum de sa beauté "
Le sourire de mon père fut quelque peu contraint : " Je peux vous proposer plus que cela. Ma fille, Jahanara, vous aidera dans ce projet. Et son visage est le miroir de celui de sa mère. "
Bien que ce compliment ne fût que partiellement vrai, je ne pus m'empêcher de rougir. Ustad Isa me fit plus grand honneur encore en répondant : " Alors, ce monument sera une merveille, car, à n'en pas douter, la contemplation de votre femme à dû faire sourire les poètes. "